- COLOMBO
- COLOMBOCOLOMBOCapitale de Sri Lanka (autrefois Ceylan), grand port asiatique et principale ville du pays, Colombo (615 000 hab. selon les estimations de 1990) a une structure urbaine et une histoire assez comparables à celles de quelques autres ports-comptoirs développés pendant la période coloniale. La ville garde cependant une originalité dans la mesure où elle n’est devenue ni une cité-État industrielle comme Singapour ou Hong Kong, ni un élément du système économique d’un très grand État, comme Bombay (Mumbai) ou Calcutta.Le développement de Colombo est profondément marqué par le rôle qu’elle a joué dans les échanges extérieurs de l’île. Jusqu’à l’arrivée des Européens, ces échanges furent largement organisés par les marins arabes. Ils utilisaient certes d’autres ports que Colombo, comme Galle, mais ce sont eux qui ont érigé en comptoir commercial un modeste village de pêcheurs, doté d’une assez bonne rade, convenablement abritée contre les fortes mers de la période de la mousson estivale de sud-ouest. Le quartier du Pettah, au sud de la rade, date de cette époque.Les Portugais ont assuré la prépondérance de Colombo sur les autres ports méridionaux de l’île. Ils y établirent un fort en 1518, entre la mer, la rade et le Pettah, qu’ils pouvaient ainsi surveiller. Comme leur domination ne s’étendit pas profondément à l’intérieur de Ceylan, la collecte des épices fut concentrée à Colombo. À partir du milieu du XVIIe siècle, sous la domination hollandaise, la région où étaient collectées les épices fut élargie grâce à la domination établie sur le bas pays cinghalais presque entier et à la diversification de la production. Dès cette époque, l’avantage initialement pris par Colombo sur les autres ports de l’île lui assurait une situation privilégiée, qui devait se maintenir dans les siècles ultérieurs, sous le gouvernement des Britanniques.À partir de 1796, ces derniers étendirent à la fois l’arrière-pays du port, par la conquête du haut pays de Kandy, et son avant-pays, par la mise sur pied d’un système de collecte et de redistribution à l’échelle de l’Asie méridionale tout entière. Ils firent de Colombo la capitale d’une île réunifiée pour le première fois depuis plusieurs siècles. Au début du XXe siècle (1912), la rade fut considérablement améliorée par la construction de grands brise-lames qui en firent un des meilleurs mouillages de la région.La concentration d’une masse de population importante à l’échelle cinghalaise, et notamment de la classe dirigeante, explique que les investissements industriels par lesquels la république de Sri Lanka cherche à diversifier son économie aient été largement effectués autour de Colombo.La ville a crû, comme beaucoup de comptoirs asiatiques, à partir du port. Le fort des Portugais donne encore son nom au quartier d’affaires central. Le Pettah, sur l’emplacement du quartier arabe primitif, est typiquement un «bazar» asiatique aux très fortes densités. L’existence d’un front de mer accessible et de lacs a attiré vers le sud des quartiers résidentiels élégants, verdoyants, où les densités sont très faibles. Ils abritent les classes dirigeantes traditionnelles, marchands et propriétaires fonciers, et la bureaucratie qui en émane plus ou moins. Y résident également hommes d’affaires et diplomates étrangers. Par contre, les quartiers ouvriers s’étendent vers le nord et l’est. Ils consistent en une accumulation de maisons basses, avec une très forte densité d’occupation et des conditions sanitaires fort médiocres.De nombreuses usines sont implantées à la périphérie: constructions automobiles et mécaniques, alimentation et tabac. Colombo demeure le centre commercial du pays, abritant les sièges des firmes industrielles, des banques et des compagnies d’assurances.• 1931; du nom de la capitale de Ceylan qui désignait le curry, importé par les Indiens aux Antilles au XIXe s.2 ♦ Plat antillais à base de viande, de volaille ou de poisson, assaisonné de ce mélange d'épices. Colombo au poulet.Colombo ou Kolambacap. et port du Sri Lanka, à l'O. de l'île; 664 000 hab. Port d'escale et d'exportation: thé, caoutchouc, pierres précieuses.— La ville fut fondée en 1507 par les Portugais.⇒COLOMBO, subst. masc.BOT. Plante à tiges grimpantes, à feuilles palmées et velues, à fleurs dioïques, à fruits charnus, qui croît dans les forêts du Mozambique et de Madagascar et dont la racine jaunâtre, d'odeur désagréable, de saveur amère et contenant de la colombine, est employée en médecine pour ses propriétés apéritives, toniques, astringentes et stomachiques. Appellation scientifique : chasmanthera palmata. Racine, poudre, sirop, teinture, fécule, vin de colombo; essence de racine de colombo; extrait (alcoolique) de (la racine de) colombo.Prononc. et Orth. :[
]. Colombo ds BESCH. 1845, GUÉRIN 1892, Lar. 20e, Lar. encyclop.. et QUILLET 1965; columbo comme var. de colombo ds Ac. Compl. 1842, LITTRÉ, Lar. 19e, Nouv. Lar. ill. et Lar. Lang. fr.; var. colomba ds Ac. Compl. 1842 et Lar. 19e. Étymol. et Hist. 1768 calumbé (VALM., suppl. à la 1re éd. de 1764, t. 1, p. 383); 1791 racine de Colombo (ID., 4e éd., Lyon, t. 2, p. 58). Empr. au bantou kalumb (cette plante étant originaire du nord du Mozambique) avec réfection d'apr. le nom de la ville de Colombo (à Ceylan, où cette plante a été ultérieurement acclimatée); attesté une 1re fois en ital. en 1671 sous la forme calumba (Redi ds DEI); la plante a prob. été introduite en Europe par les navigateurs portugais, bien que le portugais semble tardivement attesté (DALG.).
1. colombo [kɔlɔ̃bo] n. m.ÉTYM. 1791; columbé, 1768; bantou kolumb, refait d'après Colombo, capitale de Sri Lanka (Ceylan).❖♦ Bot. Plante à tiges grimpantes, à fruits charnus, à racines jaunâtres, qui pousse en Afrique tropicale et à Madagascar. || La racine de colombo était employée en médecine pour ses effets apéritifs, toniques dus à la colombine. — Sirop, vin, teinture de colombo.————————2. colombo [kɔlɔ̃bo] n. m.ÉTYM. 1931; du nom de la capitale du Sri Lanka; mot désignant le curry, importé au XIXe par les Indiens aux Antilles.❖2 Plat antillais à base de viande, de volaille ou de poisson, assaisonné de ce mélange d'épices. || Colombo de poulet, de porc. — Appos. || Mouton colombo.
Encyclopédie Universelle. 2012.